De tous les concerts que j’ai pu voir, je n’ai pas souvenir d’avoir assisté au tel succès d’un artiste programmé en 1ere partie de soirée. John Smith que je découvrais quelques jours aurapavant sur Internet aurait pu décider d’interpréter « Winter » pour « épater la galerie » dès son entrée seul en scène, mais ce titre viendra finalement clôturer son set, telle une cerise sur le gâteau.
Ce barbu blond vénitien, venu d’Angleterre a conquis le public dès les premières notes et a eu droit à une ovation dès le 2e titre. Etonnante décontraction, voix rocailleuse à souhait, parfaite maîtrise de son jeu guitaristique.
Il faut dire qu’en matière d’artistes, Hugh Coltman a toujours bon goût et ne s’y est pas trompé en invitant Mr. Smith à assurer la première partie de son concert. Aucun doute que ce british fait partie des découvertes 2013 à ne pas manquer.
C’est autour de Hugh d’arriver sur scène avec ses musiciens. Introduction avec « Underground », extrait de son dernier album « Zero Killed » (Cf. son interview). Si l’on pouvait s’attendre à entendre bon nombre des titres de ce nouvel album, certains anciens morceaux comme « Voices » ou encore « Sixteen » avec pour seul accompagnement un ukulélé, ont ravis les connaisseurs et nostalgiques de « Stories from the safe house ».
On aime que Hugh se mette parfois en danger en allant chercher des aigus haut perchés, que des ambiances musicales contrastées se succèdent. Et s’il y a bien un interprète qui collabore à de multiples projets, c’est bien Coltman. On aurait presque pu lancer des paris sur les artistes susceptibles de faire une apparition, à ses côtés sur scène.
Eric Legnini nous offre une introduction pianistique sans précédent sur « If only for a minute »… puis les artistes se lancent dans une reprise de « Sledgehammer » de Peter Gabriel.
Autre invitée de la soirée, la toute aussi jeune que talentueuse Elisa Jo. Véritable moment de grâce que ce duo où le temps semble s’être suspendu durant ces quelques notes… Je vous laisse apprécier.
Et comme pour sublimer le tout, une pluie de paillettes s’abat sur La Cigale peu avant le Final. Hugh conclura notamment sur une reprise de Tom Waits, dont il évoque un concert-souvenir de 2002 au Grand Rex.
Copyright Photos : Kea Nop