Benjamin Clementine. Cela faisait quelques mois que j’entendais son nom sans savoir qui il était, jusqu’au jour où je me suis décidée à découvrir ce personnage et à écouter sa musique… Coup de foudre. Une voix tellement chargée d’émotion qu’elle en dit long sur le passé compliqué de ce pourtant jeune artiste. Une intensité qui s’amplifie à mesure que les notes défilent. Des accords au piano qui résonnent et qui viennent sublimer la douleur qui émane de ses cordes vocales.
Il fallait que j’écoute cet artiste en live. De passage à Londres en mai dernier, j’ai donc eu le privilège d’assister au concert qu’il donnait dans la sublime salle qu’est le Koko London, ancien théâtre classé monument historique situé dans le quartier de Camden. La sortie de son tout nouveau clip « Condolence » était donc l’occasion pour moi de vous présenter ce phénomène et de revenir sur son concert londonien.
Sur scène, pas de fioritures. Un piano et un seul spot lumineux. Quand le talent est là, il n’en faut pas plus pour que la magie opère. Clementine arrive sur scène, les pieds nus et le corps emmitouflé dans un long manteau noir. Dès les premières notes, un frisson parcourt la salle. Le public l’écoute religieusement.
Plus qu’un musicien, il est un véritable performeur. L’artiste joue tant de sa sensibilité, que de son charisme et de son physique atypique. Coiffure imposante, corps élancé, regard mystérieux. Celui qui aime rappeler qu’il est influencé par la musique classique, nous surprend à interpréter le célèbre air de Caruso… Exercice périlleux, mais qu’il relève en y ajoutant sa touche personnelle ! Il nous surprendra également avec un air de Satie. Tout semble pour lui si facile… Benjamin Clementine captive et envoûte la salle…
Tout simplement bouleversant.
Alors qu’il vient de se produire en France aux Eurockéennes et aux Vieilles Charrues, il sera de retour à Londres en octobre. D’ici là, son EP « Glorious You » sortira le 25 août prochain… Hâte de découvrir cette merveille.
Isabelle Pares