Il y a des artistes que l’on adore… pour leur talent, leur énergie, leur sensibilité, leur engagement. C’est le cas de Sandra Nkaké dont on vous avait déjà parlé lors de son concert au Café de la danse, en avril dernier (article).
Une victoire de la musique en poche depuis et un nombre incalculable de concerts plus tard, elle vient se poser le temps d’une soirée le 13 octobre à La Cigale, en compagnie de la zurichoise gannéenne Oy.
Ce sont deux voix magnétiques, deux chanteuses engagées, nées en Afrique, exilées, dont les pas embrassent deux cultures, au fil de leurs inspirations.
Si l’une est une véritable diva soul, l’autre est une conteuse d’un nouvel âge. La franco-camerounaise Sandra Nkaké mêle avec brio l’art de la scène à des capacités vocales impressionnantes. Elle multiplie avec bonheur les collaborations tant d’un point de vue musical que sur les planches d’un théâtre ou au cinéma. La zurichoise ghanéenne Joy Frempong “Oy” joue pour sa part d’une grande virtuosité en combinant les effets électroniques à sa voix de velours. Elle parcourt le continent africain, enregistrant rencontres et témoignages, à la recherche d’une enfance oubliée.
Pour un soir, elles mêlent chacune à leur manière leurs expressions d’un vécu, d’un récit de vie qui ne connaît ni atermoiement, ni barrière culturelle. Sandra Nkaké et ses invités nous font partager la vie du quotidien, ces moments simples et magiques où les destins se croisent, tous en proie à des choix existentiels. Oy nous chante ses anecdotes extraordinaires avec quelquefois beaucoup d’humour, celles récoltées au Ghana et dont l’écho évoque une Afrique fière et contemporaine.
Toutes deux n’ont de cesse de franchir et de dépasser pour nous les mers et les coutumes.
Ajoutez à cela des invités de marque, parmi lesquels Daniel Yvinec, Mike Ladd, Jules-Edouard Moustic et Hugh Coltman… On ne peut qu’être d’avance séduit!