Dimanche 22 Avril / En cette soirée dominicale annonçant les résultats du premier tour des élections présidentielles, peu de monde dans les couloirs du Silencio. Ce qui n’est pas pour me déplaire, puisque j’ai donc l’honneur d’assister à un concert pour ainsi dire « privé ».
Habituellement entouré d’un dispositif de projection d’images, le pianiste Christophe Chassol est ce soir, seul en scène. Ses compositions s’amusent des contrastes de registres, de textures, de rythmiques, des passages très linéaires alternant avec des passages plus sautillants. Différents univers s’enchaînent, se frôlent, se superposent, s’enchevêtrent. Tel un Jacques Villeglé – artiste plasticien – qui manie le collage à la perfection, cet ex-etudiant du Berklee College of Music utilise un matériau pré-existant qu’il détourne et qu’il juxtapose à un autre. Parmi eux, on reconnait des extraits du Concerto en Sol de Ravel, l’Adagio du Concerto d’Aranjuez de Rodrigo. D’autres moments évoquent Glass, Debussy, Satie… Puis Christophe utilise également des sons pré-enregistrés dans son ordinateur, sur lesquels il improvise des nappes sonores plus orientalisantes. Une invitation donc à développer son imaginaire et à voyager…
A noter que Christophe Chassol sera en concert en première partie de l’œuvre Music for 18 musicians de Steve Reich interprétée par le Cabaret contemporain, le 10 mai à la Machine du Moulin Rouge (Paris).
Une réflexion sur “Christophe Chassol au Silencio”