Après le premier opus Mansaadi, Sandra Nkaké présentait son nouvel album Nothing for Granted à la scène parisienne, le 11 avril dernier. C’est au bout de presque une heure d’attente et un Café de la danse plein à craquer, que le show a commencé… mais croyez-moi, ça valait le coup de patienter!

Une bande sonore aux dialogues et bruits de pas défile, comme pour mieux nous plonger dans l’univers de la soirée. Les lumières sont bleutées. Les musiciens prennent place. Des cloches tintent, des sons de flûte, synthé, basse, batterie viennent s’y superposer. Sandra Nkaké arrive.

Tous sont en costard noir / cravate. Sandra ne déroge pas à la règle bien qu’un noeud rose orne son cou.

On est bien loin de la tenue flashy qu’elle portait au sein du collectif Push Up, à la Maroquinerie en 2010. Plus de sobriété donc, mais tout autant sinon plus encore d’énergie et charisme.

Sa voix est profonde et assurée dès le premier titre Always stay the same, sa diction parfaite. Telle une récitante ou conteuse, elle nous présente son projet et ne cesse de ponctuer tout le concert de messages forts. « On peut avancer dans la vie, tout en gardant ses convictions ». Vient le doux Show me the way. Les textes sont ressentis, vécus et toujours interprétés avec justesse et sincérité.

A l’ensemble traditionnel « clavier-guitare-basse-batterie », la flûte traversière de Ji Drû apporte une dimension légère et aérienne, grâce à une technique instrumentale maîtrisée et des improvisations inspirées. Like a Buffalo avec son leitmotiv flûté orientalisant, est plus rock et agressif, presque bestial.

Rien n’est laissé au hasard dans ce show, même la gestuelle est travaillée et synchronisée entre les membres du groupe. Le plus rythmique et fantomatique Toc Toc Toc et Conversations suivent.

Avant d’interpréter Nothing for granted, Sandra rappelle que rien n’est acquis, qu’il faut se battre chaque jour. « On s’en fout si on se plante. Ce qu’il faut c’est essayer! … On veut nous enfermer dans des cases mais nous sommes la preuve vivante que ça n’existe pas. Ensemble, on est plus fort! » Mankind apporte une dimension plus groovy.

En cette période pré-électorale, Sandra nous supplie de ne pas oublier que nous sommes indépendants et que nous avons notre libre-arbitre. « Utilisez-le… Votre vote compte! Votre vote compte! » …Nous, on voterait bien Sandra Nkaké!

Et sans transition, le groupe reprend le célèbre Killing the Name de Rage Against the Machine.

Ce passage survolté laisse place à une introduction a cappella de Sandra – tel un recueillement – sur laquelle viennent peu à peu se superposer des couches instrumentales.

Avec un rappel digne d’un deuxième set, plusieurs autres titres viendront conclure ce concert, véritable concentré d’énergie, de rage, de talent et d’émotion. Une performance scénique à ne pas rater ! Pour ceux qui n’ont pu assister à cette soirée et ceux qui voudraient la ré-écouter, le live est disponible sur FIP.

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Tirage au sort : le 30 avril.

Copyright Photos : Seka et Benjamin Colombel

Sandra Nkaké