Du 31 mars au 3 avril se tenait le FabFest à la Gaîté Lyrique, première édition d’un rendez-vous atypique conviant artistes, penseurs et politiques à raconter notre époque. A cette occasion, un concert rassemblait Christine & The Queens, Total Warr et Cascadeur.
Costard noir, étrange serre-tête et lunettes de soleil, pour l’extravagante Christine & The Queens. Seule en scène, elle s’accompagne de samples et de nappes sonores enregistrées sur son ordinateur.
Celle que j’avais découverte en première partie de Lykke Li l’année dernière à la Cigale puis revue plus récemment à la Conférence de presse des « Femmes s’en mêlent » présente ses chansons avec beaucoup d’humour et un air faussement hautain. Son timbre de voix, ses textes provocateurs et sa gestuelle, lui permettent de nous livrer une prestation de qualité.
Suit le duo Total Warr. Deux garçons entourés de claviers et de percussions, pour un show tout aussi percussif qu’électro. Les morceaux s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, Total Warr ayant choisi de mélanger des textures sonores totalement différentes.
Arrive enfin Cascadeur et son univers lunaire. Alors que défile derrière lui toute une floppée d’images – allant d’une route sans fin à la surface de la planète, en passant par une femme qui se dandine et l’éclosion de fleurs – ce conteur nostalgique nous plonge dans une ambiance toute en apesanteur.
Armé de son casque et de sa combinaison, il ne cesse de jouer avec les matières sonores qu’il utilise, tantôt perchées dans l’aigu, tantôt profondément ancrées dans le grave. Il passe d’un clavier à un autre, active une boîte à musique pour Into the Wild puis saisit son mélodica, pour nous offrir un panel de sonorités qui s’accordent parfaitement avec le timbre de sa voix et qui ne sont pas sans nous rappeler un certain Eric Satie.
Tel un rituel, son acolyte le rejoint pour échanger son casque contre un masque de catcheur, et c’est sans surprise qu’il nous interprète Walker.
Cascadeur nous présente également de nouvelles compositions, qu’il décidera d’enregistrer sur son prochain album, en fonction des réactions du public.
Certaines compos sont plus rythmées, voire presque rock, ce qui n’est pas pour nous déplaire !
Il conclut par un titre de circonstance Bye Bye. Une berceuse qui tombe à point nommé, puisqu’il est l’heure de rentrer se coucher.
Photos : Aloïs Bridenne
http://www.christineandthequeens.com/